Des ruines, des ruines, et encore des ruines.
En Crète, je crois qu’il est impossible de faire 50km sans qu’il n’y ait un Palais, une cité antique, une citadelle à visiter. Et je ne parle même pas ici des monastères car ils font l’objet d’une page séparée dans ce blog.
Vous avez tous en tête Knossos, “LE” palais à visiter en Crète.
Oui !
Oui, il vaut le détour, il vaut le voyage… nous en reparlerons.
Mais il y a tant et tant d’autres ruines, d’autres sites anciens, qu’en faire le tour vous prendrait 8 semaines de vacances.
La Crète est pourvue de palais, déborde de vieilles pierres, à tel point qu’il vous est possible de vous retrouver seul, au bord d’un champ, pas très loin d’un site pas connu, et d’avoir en face de vous un immense site quasi non protégé, totalement abandonnée (ou pas encore exploité), où les “vieilles pierres” sont laissées à l’abandon, aux mains de qui veut les emporter (bon d’accord, un morceau de colonne doit bien peser plusieurs tonnes, donc pas facile à mettre dans son sac).
Un seul exemple, le “petit” site de Gortyne (pas loin de Phaestos). Il a une petite réputation pour la partie qui se trouve au Nord de la route. Mais si vous traversez la route, que vous vous égarer (c’est bien le mot) dans la végétation, vous tombez nez à nez avec ceci (image ci-dessous).
Et si vous continuez quelques centaines de mètres, dans n’importe quel sens au départ de ce point, ce ne sont que des ruines. Et des petit talus qui semblent couvrir des éléments qui doivent encore être découverts.
Oui, Knossos est très connu, très bien entretenu, très bien restauré… mais il y a tant d’autres endroits somptueux à visiter.
Mais commençons par le plus célèbre: Knossos
Le Palais de Knossos
Il se situe, dit-on, en bordure de la ville d’Heraklion, dans la partie Nord de l’île, à peu près à mi-chemin Ouest-Est. Ville de 150.000 habitants que nous n’avons pas visitée.
En réalité, on est presque dans la ville.
Ce qui m’a choqué, outre le prix d’entrée, est l’aspect touristique organisé autour de ce site. On se croirait à Lourdes où à chaque coin de rue on vous accoste pour vous vendre des “bondieuseries” comme la Vierge dans une boule d’eau avec de la neige, ou des flacons d’eau bénite, ou des crucifix, etc.
Ici également on vous accoste de partout. Du véritable racolage; y compris pour les guides situés à l’entré du site.
Sans parler des parkings “payants” (alors qu’il y en a un grand gratuit à moins de 300m de l’entrée), des cars de chinois qui débarquent au pas de charge pour faire clic-clac et puis s’en aller.
Bref, Knossos est devenu une réelle attraction touristique, ayant totalement perdu son charme, son âme.
Il n’en reste pas moins que le site est très bien entretenu (même si bondé de monde, y-compris hors saison), et qu’il n’est pas pensable de visiter la Crète sans visiter ce qui reste le plus important des palais minoens crétois.
Découvert en 1878, la cité fut occupée depuis 7000 av.J.-C. La construction semble avoir débuté vers 2000 av. J-C. Le site comptait plus de 1.300 pièces.
Personnellement, j’ai préféré la visite de Phaestos, et même du palais de Mali, à celle de Knossos. Il n’en reste pas moins le mieux restauré, le plus grand, le plus ancien.
Le palais de Phaestos
Contrairement à Knossos, dont la restauration par Arthur Evans est souvent contestée, le site de Phaestos est resté tel-quel depuis sa découverte.
Tel-quel ne veut pas dire que vous visitez un tas de sable… mais simplement que rien n’a été “reconstruit” sur l’imagination d’un archéologue, aussi réputé soit-il.
Pour sa situation, au départ d’Heraklion vous descendez par la N97 vers le Sud. Puis, au bout de la N97, à 20km de la mer, vous prenez vers l’Ouest pendant une dizaine de km pour arriver dans la région de Phaestos (ou Phaistos, ou Faistos..).
Le ticket d’entrée est nettement moins élevé que pour Knossos. Ici, pas de cars de chinois, pas de marée humaine, pas de racolage. Il y a probablement de l’affluence en haute saisons, mais aucune comparaison avec le palais précédent.
L’environnement est superbe, les ruines grandioses.
Certains vestiges du site datent de 3000 av. J.-C. tandis que le premier palais voit sa construction débuter vers 1950 av. J.-C.
Visite à conseiller certainement si vous allez en Crète.
De plus, non loin de là (15km) se situe “Gortyne“, dont je parlais en introduction de cette page.
Pour Gortyne, le parking se trouve au bord de la route, et l’attraction principale, la Basilique de St Tite, juste à côté. Un peu plus loin (50m), l’Odéon de Gortyne.
Ce site n’est pas très étendu, juste intéressant. Aussi par par le “code de Gortyne” ou “Loi des douze tables de Gortyne” qui n’est rien d’autre que le plus ancien code urbain d’Europe.
Vous trouverez d’autres images de Phaestos, Knossos, Gortyne ou Malia dans le slider en bas de cet article.
Le palais de Malia
C’est l’un des 4 sites les plus importants de la civilisation Minoenne, et pourtant un des moins connus.
Il se trouve à moins de 5km à l’Est de Malia, entre l’ancienne route principale et la mer (voir aussi la plage de Malia)
Dès l’entrée, orientez-vous dans la suite de petits bâtiments sur votre gauche. Vous y découvrirez une maquette générale du site, ce qui vous permet d’avoir une vue générale avant votre visite.
Dans ces bâtiments, des photos anciennes du déblaiement du site; ainsi que divers outils et éléments retrouvés sur place.
Initialement, le site comportait deux parties. Seule la partie centrale était visible (le palais). Mais depuis peu, les maisons des artisans sont également reliées à la visite et sont sous abris. Ne manquez donc pas cette partie (qui n’est pas visible sur l’image ci-dessus).
La forteresse de Spinalonga
Nous ne sommes plus dans les “palais”, et pas encore dans les monastères.
Mais je vous conseille la visite de cette forteresse qui se situe à l’Est de la Crète.
Pour y accéder, vous vous rendez à Elounda (10km au Nord de AG. Nikolaos). Une très belle petite ville côtière, différente des nombreux “ports minoens” dont vous trouverez quelques images sur une autre page.
C’est au départ de la place centrale (en bord de mer) que partent tous les bateaux pour les excursions dans la région (aussi au départ de Nikolaos). Mais surtout les bateaux pour aller visiter cette île et sa citadelle.
En période de moyenne ou haute saison, il y a un départ toutes les 30 minutes. Plusieurs compagnies effectuent le trajet, mais le guichet est unique, vous prenez votre ticket et on vous indiquera le bateau du prochain départ.
Pour le retour, c’est également toutes les 30 minutes. Mais il y a également des bateaux qui viennent d’autres endroits qu’Elounda. Vous devez donc vous assurer, au retour, que le transport que vous allez choisir se dirige bien vers votre point de départ.
La traversée, très agréable, dure un peu plus de 20 minutes.
Attention: si vous comptez y passer plusieurs heures (ce qui sera probablement le cas), songez à prendre avec vous des boissons et éventuellement de quoi manger quelque chose. Il y a bien une “boutique” à l’arrivée sur l’île, mais elle est horriblement chère. Pour une petite bouteille d’eau, ils osent vous demander 5 euros. Une honte !!!
Cette forteresse est en restauration constante (UNESCO).
Elle est intéressante pas uniquement pour son ancien village, sa citadelle, sa beauté, mais également par le fait que l’île fut transformée en léproserie en 1904. Et qu’elle le resta jusque 1957.
Vous pourrez voir le contraste entre les très ancienne demeures, du temps de la garnisons, et le village, ou l’hôpital dédiés aux lépreux depuis 1904, jusqu’à la découverte du remède contre la lèpre.