Plages d’Elafonissi, de Balos ou d’Ambelos
Des plages de sable fin, en Crète… il n’y en a pas des masses.
Mais elles sont situées dans des endroits de rêve, des cartes postales permanentes.
Et puisqu’elles sont assez rares, et très belles… elles sont également prises d’assaut. Comme je le signalais en page d’accueil sur la Crète, nous avions prévu une demi-journée à la plage d’Elafonissi, qui se situe à l’Ouest de l’île, dans la partie Sud.
Nous partions de Kolymvari, port d’attache de notre première semaine, et avions prévu de passer par les gorges de Topolia, puis de visiter le petit monastère “Moni Chrisoskalitissis”, pour tenter d’arriver vers 13h00 à la plage.
Le planning fut respecté, et cette première partie de journée fort intéressante. Mais une fois arrivés sur place, nous sommes restés bouche bée. Des dizaines de cars stationnaient sur leur parking réservé (moteurs allumés afin de garder la climatisation en permanence…bonjour l’écologie !!!), et des centaines de voitures dans les différents autres parkings. ET croyez-moi, il y en a des parkings.
Nous étions face à une marée humaine, doublée d’un tsunami de chaises longues et de parasols. Sans compter les nombreuses échoppes et paillotes pour rassasier tout ce monde.
Autant dire que nous n’y sommes pas restés plus de 10 minutes.
Bien évidemment, si vous êtes fervents des plages bondées de la côte d’Azur, que cela vous plaît, alors n’hésitez-pas car sincèrement l’endroit est superbe. Seulement, ce n’est pas ce que nous recherchions.
Les plages d’hôtels
Il n’y a pas beaucoup de possibilités, en Crète, de construire des hôtels au bord de la mer dans des espaces non peuplés. Car partout, ce sont des collines qui descendent jusqu’à la mer.
Aussi, les seuls endroits constructibles sont-ils transformés en villes, basées sur le schéma classique des hôtels les uns à côté des autres en bord de mer, et disposant chacun de sa petite plage “dite privée”.
Dans pas mal d’hôtels, les chaises longues sont payantes (à la journée). Car l’espace est compté, et tout bénéfice est bon à prendre. Mais si vous visitez en journée, et que vous revenez en fin d’après-midi, il y a de fortes chances pour que vous puissiez encore profiter “gratuitement” (car en fin de journée) d’une place au soleil.
A mon sens, c’est le meilleur moment; car durant la journée, même au mois de juin, le soleil donne (comme dirait Laurent Voulzy). Mais attention, il se couche assez tôt en Crète (le soleil…pas le chanteur 🙂 ).
Les plages intéressantes, à l’écart des villes.
Phalassarna
Remarque préalable: cet endroit s’écrit parfois Phalassarna, ou Phalasarna, ou Falassarna, ou… quand on parlait des difficultés de paramétrer son GPS…
Comme je le signalais en parlant d’Elafonissi, nous n’y sommes pas restés bien longtemps. Avons repris la voiture pour remonter vers le Nord, notre point de départ. Mais plutôt que de s’avouer vaincus, nous avons repéré sur la carte (oui…j’ai toujours une carte avec moi…cela peut toujours servir…) une plage se trouvant au Nord Ouest de l’île, du côté de Phalassarna.
En réalité, Falassarna beach se trouve à moins de 10km (à vol d’oiseau) de l’autre célèbre plage crétoise: Balos Beach (du même style et de même occupation qu’Elafonissi).
Si vous vous rendez à Phalassarna (en venant du centre de l’île), ne vous arrêtez pas directement du côté de la plage. Continuez la route durant un ou 2 km. Vous arriverez face à un petit chemin de terre, longé de serres assez peu esthétiques. Prenez ce chemin durant 500m et vous aboutirez à la cité antique de Phalassarna qui n’est indiquée par aucun panneau.
Il s’agit des vestiges d’un port qui fut très prospère vers -400 av.J.-C.. Mais suite au puissant séisme de 365 de notre ère, il s’est retrouvé à 6m au-dessus du niveau de la mer.
Pour en savoir plus sur cette petite cité antique, voici deux liens intéressants, et une vidéo (un peu publicitaire) de réalité virtuelle. Merci à la société sitsim.no pour ce beau travail de recherche.
Le lien vers le site: Crète découverte
Le lien vers le site: Grecomania
Mais revenons-en à la plage elle-même. Les parkings sont suffisants. Ils sont soit regroupés du côté de la plage principale, dotée de parasols et chaises longues, d’une petite paillote… ou entre cette plage principale et le site archéologique, permettant d’accéder aux endroits plus calmes de cette plage (dont une partie naturiste).
Si vous passez de ce côté, n’hésitez-pas, c’est un très bel endroit (photo ci-dessous).
Malia Beach
Durant notre seconde semaine de séjour, nous logions du côté de Malia. Dont la ville en elle-même n’a aucun intérêt, sauf pour les amateurs de dancings et sorties nocturnes.
Néanmoins, à l’Est de Malia, à quelques centaines de mètres du site archéologique dont on parlera dans “les vieilles pierres” (site peu connu et pourtant très bien), se trouve Malia Beach.
Pour y accéder, vous prenez l’ancienne route principale qui va vers Agiou Nikolaou (ne pas prendre la nouvelle autoroute), et à la sortie de Malia, sur la gauche, suivez les flèches en direction du site archéologique, continuez la route sur quelques instants, vous trouverez un vaste parking (en face d’un petit restaurant). De là, vous pouvez vous rendre à la très belle plage de Malia.
Elle est de sable fin, assez vaste et fréquentée (surtout le WE). Mais c’est tout à fait raisonnable. Réellement à conseiller.
Notre plage préférée: Spinalonga
D’accord, ce n’est pas une plage de sable fin. C’est même plutôt rocailleux. Mais l’endroit est idyllique.
Sur l’image du haut de cette page, la vue aérienne montre sur la droite la Crète et la ville d’Elunda (à l’Est de l’île, au Nord de Nikolaos).
Sur la gauche, la presqu’île de de Spinalonga. Et entre les deux, une petite route qui relie ces 2 parties en passant au-dessus d’un minuscule chenal. Il y a d’ailleurs un excellent restaurant à cet endroit. Un régal.
Sur cette même image, vous trouverez un chemin qui longe la mer. Après moins de 500m, notre plage quasi “privée”.
Même si la Crète ne dispose pas d’énormément de plages de sable fin, elle bénéficie d’un nombre inestimable de belles petites criques, de petites plages quasi désertes, qui ne sont mentionnées nulle part.
Si vous aimez le sable fin et l’animation, les plages comme Balos, Elafonissi… feront votre bonheur (il y en a plus de 20 référencées dans le Guide Vert d Michelin).
Par contre, si vous préférez le calme, la nature et que les galets ou le sol un peu plus rude ne vous font pas peur, un seul conseil: préparez votre voyage avec Google Earth. Vous y découvrirez de petites merveilles.